Pièce sombre et humide sans racoin de ses coins ronds
Perpétuels unisson, prise par l’emprise de la répétition
Perdu dans cette sphère, nylon et polyester se retrouvent enlacer dans ce tourbillon de sensations
Cercle concentrique, chef d’orchestre de cette mélodie machinale et cyclique
Soie et dentelle enveloppée par cette valse éternelle
Agités de tout haut tous côtés par ses pulsions incontrôlées
Cuire et cachemire à présent entremêlé pour le pire
Vêtements contrôlés par cette machine constrictive activée
Coincé dans ce tourbillon sans fin d’un va-et-vient bien malsain
–
Voici la danse machinale de nos tissus capturés à leur insu.
Ça fait plus de huit mois que je n’ai pas publié de réel poésie, un poème avec de la force, de la puissance et de la délivrance, comme je les aimes. (Celui-ci n’en faisant pas non plus partie.)
L’inspiration n’y était seulement pas.
Hier, j’ai demandé à une de mes colocs, Lily, de me donner un sujet, le premier mot qui lui traversait l’esprit et je m’étais secrètement donné l’objectif d’en faire un poème.
Ce mot fut : «Laundry».
Oui, elle m’a réellement pris au dépourvu. Ce fut donc la lessive agrémentée de mes vapes du moment… «La danse des tissus!»
Crédit | Photographe : Suelyanne S. Lantendresse |